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L'élevage de fourmis : B-A BA

Si vous recherchez des renseignements généraux sur les fourmis voyez aussi ici : F A Q (foire aux questions)

Sommaire

  1. De la capture de la gyne à la fondation d'une mini colonie

    1.1 Trouver une reine ... et l'identifier !

    1.2 Elever une reine seule

    1.3 Elever une petite colonie en tube

    1.4 En attendant le nid : le tube avec aire de chasse

  2. Construire son premier nid

    2.1 Le choix du matériaux

    2.2 Nid vertical, nid horizontal ... ?

    2.3 Des salles, des couloirs ...

    2.4 Un peu de couleurs ?

    2.5 Le système d'humidification

    2.6 L'aire de chasse et les dispositifs anti-évasion

  3. La vie de la colonie dans le nid

    3.1 Trouver la place adéquate du nid

    3.2 Nourrir sa colonie

    3.3 Un peu de chaleur : réchauffer le nid ...

    3.4 Détecter un éventuel problème

    3.5 Transférer sa colonie dans un nid plus grand

    3.6 Repos hivernal et diapause

  4. Annexes

    4.1 Les erreurs courantes des débutants ...

    4.2 Les genres de fourmis faciles à élever - à conseiller aux débutants -

Les réponses

  1. De la capture de la gyne à la fondation d'une mini colonie

    1.1 Trouver une reine ... et l'identifier !

    Lire en préliminaire le point 4.2 La reine, où en trouver, comment s’en procurer ? et le point 4.3 Comment reconnaître les reines ? de la faq.

    Pour débuter un élevage de fourmis, il faut trouver une reine en respectant la nature. Pour cela, il est inutile de piller un nid : enlever la reine d'une fourmilière, c'est condamner la colonie. Il n'est pas facile de trouver la reine en creusant une fourmilière, on ne connait ni l'état sanitaire de la colonie ni l'age de la reine. Une fois en élevage, la colonie est fragile et a du mal à s'adapter. Les parasites (communs dans la nature) ramassés en même temps pullulent en nid artificiel et la colonie subit de lourdes pertes.
    Il est bien plus simple et plus formateur de ramasser une reine juste après la fécondation. Vous verrez les premiers œufs, les premières larves et enfin les premières ouvrières. Cette reine et les ouvrières à naitre seront adaptées aux conditions d'élevage.

    On peut en effet trouver une reine pendant et après les vols nuptiaux ( l'essaimage ). Au printemps ou en été, généralement en fin d'après midi, ou un peu plus tard le soir quand le soleil commence à se coucher, on peut voir des dizaines de fourmis volantes : ce sont les futures reines accompagnées des mâles (4.4 Comment différencier une reine non fécondée (princesse) d’un mâle ?).
    Parfois, on peut observer ces fourmis à ailes sous les pierres, ou attroupées à l'entrée des nids. Inutile de les ramasser à ce moment là, elles ne sont pas fécondées.
    À d'autres moment, on verra les préparatifs de l'essaimage : les ouvrières agrandissent les entrées du nid, les fourmis ailées se préparent à l'envol... et finalement rien ne se passe et les sexués rentrent au nid. C'est que les conditions n'étaient pas bonnes : le vent s'est levé, ou la température n'était pas optimale.

    Les essaimages se produisent généralement quand certaines conditions climatiques sont réunies :
    - Une température chaude
    - Un vent faible
    - Une terre humide et meuble : pluie quelques jours avant, voir le jour même, ou même juste après l'essaimage
    Ces conditions sont bien souvent réunies lors d'un temps orageux.
    La température permet la sur-activité des insectes au sang froid, le vent faible permet un vol sans péripéties, l'humidité du sol permet de s'enterrer plus facilement.

    Exemple : quelques reines de Lasius flavus une petite fourmi courante (photo : k2r)

    image de la galerie


    La seule preuve de fécondation d'une reine est la naissance des ouvrières.
    Un indice toutefois est la perte des ailes. Cela peut se faire tout de suite (très souvent) comme plus d'une semaine (plus rare) après la fécondation, parfois même après l'apparition des ouvrières (très rare).
    Il est donc conseillé de ne ramasser que des reines qui se sont arrachées les ailes. C'est l'indice qu'elles ont accompli un vol nuptial et ont de grandes chances d'être fécondées. Elles cherchent alors une cachette et n'ont plus besoin de voler.
    Inutile également de ramasser des reines à la sortie du nid avant qu'elles ne s'envolent : elle ne sont pas fécondées. Préférez attraper celles qui retombent et qui cherchent un abri.

    Point observation : Pendant un essaimage massif, tenter d'observer les reines néofécondées (nouvellement fécondées), qui viennent d'atterrir et qui sont en train d'arracher leurs propres ailes à l'aide de leurs pattes : elles n'auront plus besoin de voler.

    On peut parfois trouver des reines de certaines espèces (Crematogaster scutellaris, Camponotus truncatus, Temnothorax sp.) dans des galles de certaines espèces d'arbres...

    image de la galerie

    Pour en savoir plus : petite discussion sur les galles
    Il est cependant déconseillé de prélever des galles, toutes sortes d'insectes peuvent y vivre. Préférez les essaimages pour prélever avec parcimonie.
    Les espèces présentes dans les galles n'ont pas d'intérêt pour les débutants : les reines vivent peu de temps, les colonies sont petites, peu actives et se développent lentement.


    Une autre façon de recevoir une reine (ou une jeune colonie) est de recevoir un don sur le forum. Évidemment pour cela, on vous demandera juste d'être un membre un peu actif de la communauté... . Voir ici pour plus de détails : dons aux nouveaux membres .
    Il est conseillé de débuter par l'élevage d'espèces locales, que vous observez couramment dans la nature proche de chez vous, plutôt que de chercher à se procurer d'emblée des espèces paraissant attrayantes mais non autochtones.

    Nous vous déconseillons fortement d'acquérir votre reine ou colonie par l'achat. Les membres du forum se sont prononcés CONTRE LA VENTE DES FOURMIS..

    Dernière mise à jour le : 27-04-2012 par Cékiki, Elrou, Cekiki, Mandibule, hugo, Tetoro, microtom, gabryele, toto, Haricot, adame, Vendetta, Tengu84

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    1.2 Elever une reine seule

    Les princesses fécondées deviennent des reines. La grande majorité des reines que vous trouverez fonderont leur propre colonie toute seule. Il ne faut pas ajouter d'ouvrières, cela peut-être dangereux. sauf exception : Les cas à part dans la fondation d'une colonie

    Important : toute reine demande de la tranquillité. Il est tentant de l'observer, de l'exposer à la lumière, de la photographier....
    -Je viens de la trouver: elle reste dans un endroit faiblement éclairé, dans le processus décrit ci-dessous. Je la regarde une fois par semaine. J'évite les lieux soumis aux vibrations (sur des enceintes, portes de placards) et les chocs thermiques.
    -Je viens de la recevoir : je vérifie qu'elle a bien supporté le voyage. Je peux lui proposer un petit repas (eau miellée sur du coton) et afin de ne pas la stresser davantage, je la place rapidement au calme.

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    Où je la mets ?
    Elles s'élèvent généralement en tube à essai. C'est la manière la plus simple tant pour les conditions d'hygrométrie que pour l'observation.
    Les tubes utilisés font généralement 1,6 centimètres de diamètre pour 16 centimètres de long. Avec une réserve d'eau de la moitié aux trois quarts du tube et en comptant le coton d'entrée, cela laisse une loge de 6 à 3 centimètres pour la reine qui est amplement suffisante. On peut utiliser des tubes plus petits pour les plus petites espèces.

    image de la galerie


    1. Bouchon d'entrée en coton
    2. Nid
    3. Reine
    4. Tampon d'humidification
    5. Réserve d'eau (simplement de l'eau du robinet)
    Pour en savoir davantage sur sa réalisation
    Regarder la vidéo de cékiki dans les annexes !

    4 et 5 permettent de diffuser une légère humidité dans le tube et le coton mouillé peut être un endroit privilégié pour stocker le couvain (œufs et larves).
    1 bouche la sortie et est amovible afin de pouvoir nourrir la reine. (La reine ne sort pas de son tube à essai)

    Si vous n'avez pas de tube à essais, vous pouvez utiliser du tube cristal acheté en grande surface de bricolage. Il suffit de boucher une extrémité avec de la colle chaude (pistolet à colle).

    image de la galerie


    Ce bricolage, très économique, donne entière satisfaction. Il donne l'avantage de pouvoir recharger la réserve d'eau du tube.


    La ponte
    Selon l'espèce, la ponte peut survenir quelques heures après l'essaimage (cas des Lasius sp., Pheidole pallidula, Tetramorium sp....), ou plusieurs mois après (plus rare, cas des Messor sp. par exemple). Il est parfois nécessaire de passer par une diapause hivernale. Dès lors la ponte s'effectuera en janvier / février.

    Point observation : les premières pontes se présentent sous la forme de grappes d'œufs, qui sont souvent cachées sur le coton humide

    La nourriture
    Pour la grande majorité des espèces, la reine peut se passer de nourriture et vivre sur ses réserves pendant des mois. Nourrir la reine seule peut provoquer un stress. Ouvrir le tube pour y déposer de la nourriture est une intrusion dans la zone de vie de la reine qui se sent alors en danger. Le stress a une conséquence directe sur la ponte : des reines Camponotus sp. seules pourront être très "excitées", après l'ajout d'une mouche dans le tube, ce qui se calme après la naissance des premières ouvrières.
    On peut toutefois proposer de la nourriture en très faible quantité, que l'on enlèvera le lendemain pour éviter le risque de moisissures.
    - La nourriture peut-être carnée : par exemple, un petit morceau de tête de mouche, que l'on dépose à l'entrée du tube, après avoir enlevé le bouchon de coton furtivement.
    - Mais aussi liquide : de l'eau miellée, du lait concentré sucré ou toutes préparations riches : voir la recette. Dans ces cas là, pour éviter les noyades, on pourra imprégner un petit morceau de coton avec le liquide. Pour ne pas salir le tube, le liquide pourra être déposé sur un support (papier d'aluminium...) à l'entrée du tube toujours.
    La nourriture n'est donnée que rarement. On peut se fier au volume du gastre pour savoir quand donner. Il n'est pas nécessaire de nourrir une reine au gastre très dilaté (voir physogastrie).

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    Patience, patience...
    Il faudra attendre au minimum un mois (cas des Lasius sp.) avant de voir les premières ouvrières. Moins la reine sera stressée et plus ses ouvrières apparaîtront vite : Il faut donc éviter de trop observer et manipuler les reines seules(laisser une reine au fond d'un tiroir pendant un mois peut-être une bonne solution, quand l'espèce est délicate).

    Dernière mise à jour le : 01-05-2012 par Elrou, Cékiki, Cekiki, hugo, Tetoro, gabryele, microtom, k2rantitache, Haricot, adame, Vendetta

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    1.3 Elever une petite colonie en tube

    On élève une reine dans un tube fermé (sans aire de chasse) jusqu'à ce qu'elle possède une vingtaine d'ouvrières au minimum.

    Développement du couvain
    Les œufs ont un cycle de développement d'environ un mois (cas des Lasius sp., Pheidole sp....mais les Camponotus sp. ont un cycle de développement plus long). L'œuf donne une larve, qui donne une nymphe (parfois enfermée dans un cocon) sorte d'ouvrière non pigmentée recroquevillée et immobile. (Œufs/Larves/Nymphes/Cocons. Photos prises par Hugo et Spider)

    image de la galerie

    image de la galerie

    image de la galerie

    image de la galerie


    Point observation : Les ouvrières ne "naissent" pas encore totalement pigmentées, une Lasius niger toute fraiche paraitra gris clair / jaune
    Exemple: Messor barbarus qui fait ses premiers pas chez Spider:

    image de la galerie


    La vie de la colonie après les premières naissances
    Les ouvrières vont aider la reine à se nourrir et vont s'occuper des pontes à venir.
    Il va falloir commencer à apporter une alimentation variée et régulière en petite quantité (voir la partie nourriture plus bas) : insectes, liquides sucrés ou graines suivant les espèces. D'abord, on se contente de déposer la nourriture à l'entrée du tube en entrouvrant le coton bouchon, puis...

    Dernière mise à jour le : 20-08-2010 par Cekiki, Elrou, hugo, Tetoro, gabryele, microtom, sipatte, Haricot, Vendetta

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    1.4 En attendant le nid : le tube avec aire de chasse

    Les premières ouvrières sont nées et elles commencent à taquiner le coton de sortie avec leurs mandibules...Il est temps d'adjoindre une petite aire de chasse provisoire avant de passer au nid.

    Un tube à essai relié à l'aire de chasse par un tuyau d'aquariophilie (k2r)

    image de la galerie


    Le tube à essai peut aussi être directement connecté à une aire de chasse (sans tuyau) :
    Si vous avez des tubes résistants (Pyrex par exemple) inutilisés, vous pouvez faire une ouverture dans l'aire de chasse du diamètre du tube. cf le tutoriel de ant
    Exemple fourni par Kevin:

    image de la galerie


    Autre solution : on place le tube à essai à l'intérieur d'une grande aire de chasse. Il faut le caler pour qu'il n'écrase pas de fourmis en roulant sur le coté.

    Point observation : la petite colonie sort peu de son tube à essai. Les ouvrières sont timides, car à ce stade de la colonie, la perte d'une ouvrière serait très préjudiciable : aucun risque n'est pris.

    Dernière mise à jour le : 10-04-2007 par Elrou, Cekiki, hugo, Tetoro, gabryele, Kevin, microtom

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  2. Construire son premier nid

    2.1 Le choix du matériaux

    On n'élève pas de fourmis dans un bocal avec de la terre. En effet, la terre moisit très vite et il est très peu pratique d'observer des fourmis dans de la terre.
    On a à notre disposition de nombreux matériaux.
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    Les nids en béton cellulaire : BC

    C'est le plus utilisé dans l'élevage de fourmis. Il s'achète sous forme de bloc dans les grands magasins de bricolage/construction sous la dénomination "Syporex ou Ytong" pour un prix modique (2-3 euros). C'est un matériau aéré, très lèger, qu'il est très facile d'humidifier pour le confort des fourmis (pour en savoir plus : l'humidification et les qualités du BC sur le forum).
    Exemple : un nid très classique

    image de la galerie

    Le bloc est découpé avec une scie. Les salles sont creusées très facilement avec un vieux tournevis (ou avec une dremel et des meules en carbure de silicium pour un travail soigné). La profondeur des galeries ne dépassera jamais 1 cm. La visibilité en sera affectée, l'espace perdu. Cinq millimètres sont un maximum.
    Pour fermer votre nid, il vous faudra aussi un matériel transparent tel qu'une vitre. On déconseille généralement le plexiglas car il se raye. Il faudra éviter que les fourmis ne s'échappent profitant d'un interstice entre le BC et la vitre (on pourra sceller la vitre avec du silicone ou du ciment/plâtre pour éviter ces inconvénients).
    Vous remarquez le système d'humidification : une partie du bloc trempe dans l'eau qui remonte par capillarité dans le béton jusqu'aux salles.

    Evidemment il existe d'autres matériaux plus expérimentaux.
    (S'il est toujours utile d'expérimenter, il faut tout de même mieux commencer par des nids en béton cellulaire qui sont sans doute les moins difficiles à construire et à maintenir en bon état...)
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    Les nids en bois ou en liège

    Ils sont à réserver aux espèces lignicoles.
    Exemple de nid en bois habité par une belle colonie de Camponotus chez Slam35 :

    image de la galerie

    Utilisation ingénieuse de noix par Slam pour Crematogaster scutellaris:

    image de la galerie


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    Les autres matériaux

    On pourra tester des moulages de platre, mortier, colle pour ciment de platre...

    - Le plâtre a été délaissé car il se détériore rapidement avec l'humidité (le béton cellulaire l'a remplacé avantageusement). Il est donc très déconseillé en tant que tel. Cependant, il revient à la mode depuis quelques temps, certains réapprennent à utiliser le plâtre ou des équivalents sous d'autres formes : plâtre résiné, mortier absorbant … qui présentent moins d'inconvénients.
    Exemple d'un nid en plâtre résiné de Elrou (cf ses posts pour plus d'informations)

    image de la galerie



    Par exemple, une fourmilière artificielle très simple à faire et très économique en plâtre :

    image de la galerie


    Mini-fourmilière moulée dans un verre

    Ou encore le mortier absorbant, dont JLM a élaboré la recette (Nids Moulés (Mélange sable-ciment-absorbant))

    image de la galerie



    Suivi dans cette voie par JL33 :

    image de la galerie


    Parfois en mélangeant les matériaux :Fourmilière mixte béton cellulaire/mortier absorbant

    - Vous pouvez utiliser un substrat creusable pour vos nids : les fourmis creuseront elles-mêmes leurs salles.

    image de la galerie



    On peut prendre du sable, du polystyrène, de la mousse oasis (voir les parties suivantes)…

    Point d'observation : le nid est humide et les fourmis le savent bien... Regardez comment le couvain est trié et disposé suivant l'humidité. Chez les Messor sp, vous pouvez voir les graines qui sont déposées dans la zone humide afin qu'elles ramollissent.

    Dernière mise à jour le : 24-04-2012 par Elrou, Cekiki, hugo, Tetoro, gabryele, microtom, adame

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    2.2 Nid vertical, nid horizontal ... ?

    On peut envisager le côté esthétique, mais les difficultés sont à prendre en compte pour le bien-être d'une colonie.

    Le nid vertical
    Gros désavantage pour la difficulté d'humidification (la capillarité ayant ses limites), la plaque de verre qui se salit davantage et les déchets qui sont mal évacués.
    Mais on observe davantage la colonie vivre (impressionnant sur les colonies âgées.)
    Ils peuvent être envisagés pour les espèces ne nécessitant pas trop d'humidité, les méditerranéennes notamment (Crematogaster sp, Messor sp). Ainsi un nid en bois peut s'avérer judicieux verticalement.
    En tout état de cause, les galeries seront en pentes douces, les chambres de faible hauteur.

    Une fourmilière verticale en BC (Dany) avec une belle colonie de Lasius niger.

    image de la galerie


    D'autres photos de fourmilières verticales.
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    Le nid horizontal

    Possibilité de construire des chambres plus grandes, humidification maitrisée, bref beaucoup d'adeptes. L'observation est facilitée (une loupe et un nid vertical : c'est le torticolis assuré...). Mais ils prennent beaucoup de place.

    Une fourmilière horizontale et son aire de chasse.

    image de la galerie

    (photo postée dans la galerie par speeder)

    D'autres photos de fourmilières horizontales.

    Dernière mise à jour le : 24-04-2007 par Cékiki, Elrou, Cekiki, hugo, Tetoro, gabryele, microtom, k2rantitache

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    2.3 Des salles, des couloirs ...

    La taille du nid / La folie des grandeurs des débuts :
    Elle sera fonction de l'espèce choisie. Pheidole pallidula, Lasius niger, vont rapidement devenir populeuses. Un nid trop petit sera rapidement saturé. Inversement des Temnothorax nylanderi se limiteront à 100, 200 voire 300 ouvrières. Et elles se perdront dans un nid trop grand.

    Un nid trop grand : les salles inoccupées vont servir de dépotoir, la colonie aura des difficultés pour atteindre l'aire de chasse...
    Un nid trop petit : risque d'évasion ou de surmortalité, stagnation de la population.

    Idée de grandeur pour un nid deLasius niger:
    Commencer toujours l'élevage du début de colonie en tube à essai.
    Pour la première année d'élevage, un nid de 10cm*15 cm (surface habitable) semble correct. Ne faites surtout pas beaucoup plus grand.

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    L'entrée :
    Il faut éviter les courants d'air. L'entrée sera réduite au diamètre du tuyau de communication.
    Une entrée, deux entrées? C'est chacun son goût : si les ouvrières sont gênées, elles boucheront les passages qui ne leur vont pas. Pour cela, on peut leur laisser des matériaux de construction dans l'aire de chasse : mousse oasis, sable stérilisé...
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    Les nids pré-creusés:

    Profondeur des salles:
    Afin de mieux observer vos fourmis, il faut éviter de creuser trop profondément. Il faut donc connaitre l'espèce qui occupera le nid. Pour les grosses espèces, un centimètre est largement assez. Pour les petites 1 à 3 mm peuvent suffir.
    Exemple de profondeur classique:
    Lasius sp : moins de 5 mm
    Tetramorium sp. / Pheidole sp. : moins de 4 mm
    Messor sp. : moins de 8 mm /1cm



    Forme des salles:
    Pour les salles : éviter de dépasser les 4 cm de diamètre.
    Ne vous tracassez pas pour le "design" des salles : il n'y a pas de rêgle bien définie. Un petit tour dans la galerie photo/partie nid vous inspirera peut-être !

    Attention : les passages sombres (sous le BC, sous l'aire de chasse, sous des pierres décoratives, dans le tuyau qui relie le nid à l'aire de chasse...) seront des lieux recherchés par la colonie et la reine. Si on veut pouvoir les observer, il faut les éviter. :


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    Les nids creusables:

    On peut également laisser le soin de la construction des galeries aux fourmis.
    Il faut alors utiliser à l'intérieur du nid (en BC par exemple) un matériau creusable qui convienne à l'espèce élevée.
    Plusieurs pistes possibles : sable stérilisé, plaque de liège (espèces lignicoles), mousse florale de type humidifiable à broyer (s'achète en bloc en jardinerie pour 3 sous), polystyrène extrudé...

    La Mousse oasis sur base de BC (par Snoopy boy)
    " - Je broie de la mousse oasis (achetée dans les grandes surfaces de jardinage ou chez le fleuriste, un bloc de mousse oasis dite humidifiable. Attention, il existe une mousse sèche inefficace. Prix : 3 euros le bloc.)
    Pour broyer, on peut malaxer le bloc entre ses mains ou le passer au mixer. On obtient une poudre de mousse.
    - J'utilise une base de BC pour sa facilité d'humidification.
    Je fais un nid BC classique, mais avec une seule salle de très grande taille et de profondeur 3-4 mm (plus de 4 mm et les fourmis risquent de se cacher dans le substrat...). La profondeur est à adapter en fonction de la taille de l'espèce qui occupera le nid.
    - Je dépose la poudre bien tassée dans cette grande salle.
    - Je siliconne une vitre sur tout cela.
    Résultat d'une colonie de Tetramorium impurum implantée depuis un an. "

    image de la galerie



    Pour les espèces lignicoles (semble particulièrement adapté aux Crematogaster scutellaris : Mi-liège/mi-BC (par Cekiki)

    image de la galerie



    Voir aussi les sujets sur les nids creusables du forum.

    Dernière mise à jour le : 08-04-2008 par Cékiki, saw, hugo, Tetoro, gabryele, microtom, Cyp92

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    2.4 Un peu de couleurs ?

    Vous pouvez mettre un peu de couleurs sur votre nid.
    Mais attention aux produits que vous utilisez. N'utilisez que des produits naturels et non toxiques pour vos fourmis.

    Vous pouvez utiliser:
    - Du brou de noix (couleur marron).
    - Un mélange d'eau et de terre (couleur de la terre employée).
    - De l'argile très diluée (plusieurs passages seront nécessaires).
    Votre nid aura alors un rendu plus agréable.
    - De la terre utilisée comme pigment pour des peintures (terre de Sienne...).

    Deux nids en BC de Saw colorés au brou de noix.

    image de la galerie


    Si vous utilisez du plâtre, ciment, mortier, vous pouvez les colorer avec des colorants industriels en poudre, qui sont sans danger.

    Pour les artistes : de la peinture acrylique pourra être utilisée. Pour plus d'informations, consultez les posts de cékiki, il s'agit ni plus ni moins du spécialiste du nid bariolé ;)

    image de la galerie


    Dernière mise à jour le : 08-04-2008 par saw, Elrou, hugo, Tetoro, gabryele, microtom, Cyp92

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    2.5 Le système d'humidification

    Le système d'humidification du nid est obligatoire pour toutes les espèces à un degré plus ou moins important suivant les espèces.
    Dans les fiches d'élevages, le taux d'humidité du nid est la surface du nid qui est humide et non pas le pourcentage réel d'humidité dans l'air. 50% d'humidité correspondra à la moitié des salles humides (BC teinté en gris quand il est humide)

    Plusieurs systèmes sont possibles :
    - Un récipient d'eau ou l'on immerge une partie du nid. (classique et efficace)
    - Les mèches (coton ou sable) qui relient le nid à un bac d'eau. (beaucoup plus complexe à mettre en œuvre)
    - un trou dans le Béton cellulaire permet de verser de l'eau (moins d'autonomie) dedans, les salles sèches seront résinées et les salles humides resteront telles quelles ainsi on peut décider exactement quelle partie sera humide ou sèche. (cf. le nid d'Hexatenia plus bas)

    Pour trouver le pourcentage correct d'humidification du nid, il faut regarder dans les fiches d'élevages selon les espèces que l'on y placera.

    Dans le cas du nid immergé, on parle de mèche également. C'est une partie solidaire du nid qui a des capacités de capillarité. L'eau naturellement humidifiera partiellement le nid.
    Ci-dessous une mèche BC en forme de T taillée dans le bloc dans la partie inférieure du nid. C'est elle qui trempera dans un récipient rempli d'eau.

    image de la galerie

    Nid en construction de Myrmeco-vince
    La taille de la mèche donnera le taux voulu.

    image de la galerie

    Un autre nid avec sa mèche trempant dans le récipient (bleu ici) ...
    Un nid d'Hexatenia avec le système du trou dans le BC et des salles résinées.

    image de la galerie


    Dernière mise à jour le : 17-07-2008 par saw, Cékiki, Elrou, hugo, Tetoro, gabryele, joachim

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    2.6 L'aire de chasse et les dispositifs anti-évasion

    L'aire de chasse est l'endroit par lequel on donnera la nourriture.
    Elle est raccordée au nid par un bout du tube transparent ,en évitant les coins sombres où la reine pourrait se cacher. La section du tube est de l'ordre de 12 mm.
    L'aire de chasse est souvent une boite plastique ou l'on pourra couler du plâtre , béton ...afin de lui donner du relief et de mieux voir vos fourmis aller se nourrir.

    Plusieurs anti-évasions sont utilisés; ils fonctionnent suivant deux principes :

    1) Les anti-évasions mécaniques :

    Ils font glisser les fourmis sur les parois de l'aire de chasse.
    - Le talc est le plus utilisé par les éleveurs.
    Il constitue un anti-évasion très efficace, à condition qu'il soit bien appliqué. On veillera à ce que le talc utilisé soit pur (le talc parfumé est très nocif pour les fourmis). On met du talc à l'aide d'un pinceau sur la partie de l'aire qui est verticale (sur une largeur d'au moins 2 cm).
    Exemple:

    image de la galerie

    Remarques :
    - Il faut disposer une très fine couche car si l'on en met trop, l'effet s'annule (les fourmis ne glissent plus dessus).
    - D'autre part, il faut faire attention à ne pas saupoudrer de talc sur le sol de l'aire de chasse. En effet, le talc peut boucher les stigmates (orifices respiratoires) des plus petites fourmis et les tuer.
    Une solution efficace consiste à réaliser un mélange (environ 50/50) de talc et d'alcool pur. On dépose ce mélange sur les parois de l'aire de chasse avec un pinceau. L'alcool s'évapore et il ne reste plus qu'une très fine couche de talc. (si la couche est trop épaisse, on l'essuie délicatement avec un morceau de coton). Il faudra faire plusieurs essais avant de l'appliquer à une fourmilière (car selon les concentrations en talc, le mélange peut devenir complètement inefficace)

    image de la galerie

    Dans cet exemple, la fourmilière possède une aire de chasse avec un plafond périphérique, percé en son centre (l'accès à l'aire de chasse est conservé). L'anti-évasion (talc) est appliqué SOUS le plafond. En position horizontal le talc est très efficace (un petit rebord de 1 cm sur l'aire de chasse suffira à empêcher toute évasion)
    Intérêt : esthétisme (peut permettre de faire des aires de chasse extra-plates avec une paroi verticale réduite au minimum : soit 1 cm) et pratique : quand le talc est usé, on peut changer le plafond rapidement.

    - La vaseline peut aussi être utilisée. Mais des tests préalables seront nécessaires.
    Tutoriel réalisation aire de chasse
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    2) Les répulsifs "chimiques"

    Il existe certaines substances que les fourmis ne traverseront pas. Exemple : l'huile d'olive, la graisse rose. On peut en entourer l'aire de chasse.
    Exemple:

    image de la galerie


    Inconvénients :
    Les petites espèces risquent de s'y engluer.
    Les liquides répulsifs peuvent sécher et devenir complètement inefficaces. La poussière peut à force s'accumuler sur le produit et le rendre totalement inactif.

    Dernière mise à jour le : 30-03-2011 par saw, Cékiki, Cekiki, hugo, Tetoro, gabryele, k2rantitache, Haricot, nicocotiers

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  3. La vie de la colonie dans le nid

    3.1 Trouver la place adéquate du nid

    Il faut éviter de mettre le nid dans un lieu ou la température varie trop souvent. L'exposition en plein soleil est aussi à déconseiller (risque de condensation et de conditions extremes dans les salles confinées)

    L'idéal pour la majorité des espèces : 25°C/28°C en pleine saison avec un différenciel nuit/jour, c'est à dire 20°C/22°C la nuit.

    Eviter les variations brusques de luminosité qui font paniquer temporairement les colonies : mieux vaut habituer les fourmis à la lumière que de soulever un cache protecteur pour les observer.

    L'ado, qui contribue en troisième à cet article a des colonies régulièrement soumises (comme les voisins) à de la techno assourdissante. Aucune gène à priori pour les fourmis... ;)

    Dernière mise à jour le : 10-04-2007 par saw, Cekiki, hugo, Tetoro, gabryele

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    3.2 Nourrir sa colonie

    Tous les repas sont donnés dans l'aire de chasse.
    Suivant les espèces on peut donner :

    image de la galerie


    1)Des liquides sucrés (majorité des espèces) (photo prise par ant)
    - Eau + sucre ou miel dilué (il faut être sur qu'il ne contient aucun pesticide) ou sirop d'érable ou sirop de grenadine…
    - L'eau peut être remplacée avantageusement par du lait (plus nutritif)
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    image de la galerie


    2) Des graines (espèces granivores : Messor sp, éventuellement Tetramorium sp) pour faire du "pain de fourmi" (photo prise par hugo)
    conseils nutritionnels
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    image de la galerie


    3) Des insectes ou autres animaux(photo K2R)
    On pourra les acheter en animalerie ou les élever:
    Elevages parallèles
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    4) Divers
    Il ne faut pas hésiter à donner une grande variété de nourriture à vos fourmis (il faut juste se méfier des insecticides). On pourra par exemple essayer les fruits, les biscuits…
    On peut savoir qu'une ouvrière à bien mangé lorsque l'on observe une dilatation du gastre (Physogastrie).
    Exemple sur Lasius niger(spider):

    image de la galerie


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    Voir les fiches de nourriture de chaque espèce (conseils).
    Possibilité dans les annexes de lire les fiches d'élevages spécifiques.

    Remarques:

    - Les liquides sont à utilisés avec précaution, le risque de noyade pour les fourmis étant important. On donnera soit de très petites quantités, soit des morceaux de cotons imbibés de liquide. On peut aussi épaissir le liquide avec un gélifiant.
    - Evitez de laisser la nourriture dans l'aire de chasse plus de trois jours ce qui évitera l'apparition d'acariens et les moisissures.
    - Il est conseillé également de passer les graines ou certains insectes au congélateur avant de les donner, pour les débarrasser des acariens.
    - Pour une colonie en tube à essai, on peut donner des liquides à l'entrée du tube (ils seront alors mis sur un morceau d'aluminium pour éviter de salir le tube)

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    Point observation : l'alimentation est un moment privilégié d'observation de la colonie. Les activités de recrutements/ trophalaxies (cf glossaire) seront plus spectaculaires si la colonie a été légèrement affamée avant le dépôt de nourriture.
    Trophallaxie entre deux ouvrières chez cékiki:

    image de la galerie



    Dernière mise à jour le : 15-03-2012 par saw, Cékiki, Cekiki, hugo, Tetoro, gabryele, Kevin, sipatte, adame

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    3.3 Un peu de chaleur : réchauffer le nid ...

    Le chauffage n'est pas indispensable et peut apporter des soucis : Utilite du chauffage

    On peut efficacement élever la température d'un nid en utilisant une lampe de bureau par exemple, positionnée au dessus du nid ou de l'aire de chasse.(max 40w)

    Ceci est très utile en début de saison (lorsqu'il fait encore froid dehors et que l'on veut que sa colonie redémarre après l'hiver) ou bien pour optimiser le développement de certaines espèces comme les espèces méditerranéennes qui apprécient parfois des températures de plus de 25 ° C...

    Veillez à maintenir une alternance jour ( 28°C) / nuit ( 20°C).

    Remarque : pour les gens du nord, qui ont des espèces du nord (!), la température ambiante d'une habitation peut convenir.

    Dernière mise à jour le : 30-08-2014 par Elrou, Cékiki, Cekiki, hugo, gabryele, adame

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    3.4 Détecter un éventuel problème

    Problèmes :

    Ma reine ne mange pas :
    Ne pas s'inquiéter, elle peut rester 100 jours environ sans alimentation si elle est seule. Par trophallaxie, les ouvrières se chargeront de la nourrir. Elle peut également produire des oeufs non fécondés (premières pontes à la sortie de la diapause hivernale), quand elle est seule, source de protéines.

    La réserve d'eau du tube est vide :
    Il va falloir effectuer un transfert vers un autre tube (voir 3.5).

    Beaucoup d'ouvrières meurent:
    Cela peut être:
    - Des acariens. Il faut éviter de laisser la nourriture plus de 3 jours dans l'aire de chasse. Pour les animaux morts depuis un petit moment, et les graines, il faut les passer au congélateur avant de les donner à vos protégées. Plusieurs espèces d'acariens sont suceptibles de gèner nos colonies. Les plus violents parasitent les fourmis :
    Une Messor structor parasitée:

    image de la galerie

    Une méthode efficace pour s'en débarrasser: un pédiluve avec un coton, un buvard imbibé de vinaigre légèrement dilué. En passant dessus, les ouvrières pourront décoller les acariens. Il est possible de badigeonner au pinceau trempé dans de l'eau vinaigrée la chitine des ouvrières . :

    image de la galerie

    Des acariens détrivores blancs peuvent stresser les fourmis également. Surveiller leur population.
    - Des moisissures
    Pour éradiquer les moisissures il faut utiliser de la javel et laisser tremper le nid une journée, après avoir changé votre fourmilière de lieu.
    - Un taux d'humidification insuffisant ou trop important. S'il est trop important les ouvrières se regroupent dans l'aire de chasse.
    Les ouvrières n'ont pas la longévité d'une reine. Il est naturel qu'il y ait des décès. Les cadavres sont évacués dans la poubelle du nid, une salle réservée à cet usage.

    La reine ne pond pas :
    - Vérifier les caractéristiques de l'espèce. La ponte peut survenir après une diapause hivernale comme tout de suite après l'accouplement. Si elle est bien nourrie, on observera une physiogastrie (grossissement du gastre).
    - Elle n'a pas été fécondée. Si c'est un don d'un membre, il faut se renseigner auprès de lui sur son origine.
    - Des espèces demandent l'assistance d'une espèce voisine (fondation dépendante). Un exemple fondation de khaleph
    - Les conditions d'élevages ne donnent pas satisfaction. Consulter les fiches d'élevages .

    Dernière mise à jour le : 30-05-2010 par 103ème, saw, Cékiki, Tetoro, gabryele, hugo, Elrou, microtom, khaleph, Cekiki, Haricot

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    3.5 Transférer sa colonie dans un nid plus grand

    Les transferts sont faciles pourvu que l'on sache être patient

    Transfert de tube à tube :

    Méthode douce :
    Juxtaposer les deux tubes ( maintenus par un scotch ), entourer le tube d'accueil d'un voile opaque à la lumière, et attendre leur bon vouloir. Si l'on souhaite accélérer le processus, l'ancien tube peut être :
    - Exposé à une lampe de bureau.
    - Soumis à la chaleur d'un sèche cheveux moyennant la précaution de couvrir le tube d'un linge humide (attention de ne pas trop chauffer)
    - Soumis au froid : poser des glaçons sur un gant de toilette.
    Les deux dernières techniques reviennent à provoquer une condensation que les fourmis n'apprécieront pas. Procéder modérément.

    Photos d'un déménagement. Une mousse noire recouvre le tube receveur et une lampe de bureau éclaire le tube à déménager:

    image de la galerie

    image de la galerie


    Méthode brutale :
    Superposer verticalement les deux tubes en les tenant par la jonction. Tapoter sur le tube d'en haut contenant la colonie ou la reine. Si des ouvrières sont récalcitrantes, il faudra se montrer plus énergique. La pose du bouchon en coton étant encore un moment délicat.
    A noter que pour des espèces casanières comme les Lasius sp. c'est souvent la seule méthode applicable :)
    Voir aussi le post de noar12
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    Transfert de nid:

    Méthode douce :
    Poser une passerelle en carton d'aire de chasse à aire de chasse.

    Méthode brutale :
    Cela suppose qu'un passage dans le nid (sortie de secours) soit disponible. Établir une jonction entre les deux nids à l'aide d'un tube en cristal. Poser un gant humide sur l'ancien nid. Avec un sèche cheveux, procéder comme pour le transfert de tube à tube.
    Une passerelle de BC entre 2 nids chez hugo:

    image de la galerie



    Rq: possible aussi à la construction d'envisager une sortie optionnelle (voir plus haut)

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    Dans toutes les situations, le temps de transfert est impossible à définir. Certaines espèces sont résistantes. Cela peut aller de l'instantané à une semaine, voir jamais si le nid ne convient pas ou que l'espèce se contente de peu.

    Dernière mise à jour le : 30-05-2010 par Cékiki, hugo, Tetoro, gabryele, Kevin, Toms, Haricot

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    3.6 Repos hivernal et diapause

    En France, les fourmilières sont très peu actives en saison froide. Cette cessation d'activité est appelé repos hivernal. A l'intérieur du nid, la colonie est regroupée en profondeur, entassée dans quelques salles. C'est au cours de cette baisse d'activité que la reine va subir une diapause ovarienne. Le repos des ouvrières et la diapause ovarienne semblent indispensables à la reine pour continuer à pondre dans de bonnes conditions dès le printemps.

    On pourra parfois observer en captivité l'activité de la colonie diminuer automatiquement à la fin de l'année (comme chez les Lasius niger), certaines colonies réaliseront la fermeture des entrées du nid avant d'entrer en repos hivernal.

    Mettre sa colonie au frais, où et quand ?

    Il n'y a pas de date précise, ni de conditions bien définies. Il faut se fier aux expériences des plus anciens éleveurs.
    On pourra la commencer dès novembre ou plus tard. Une période de 2 à 3 mois semble satisfaisante, mais il faut l'adapter suivant la localisation de l'espèce. Si pour des raisons personnelles vous ne pouvez pas les satisfaire d'une si longue période, 1 mois de repos hivernal sera toujours utile.

    Les colonies seront dans un endroit très calme. Les températures seront aux alentours de 10°C. Peut-être moins pour les espèces du nord et plus pour les espèces du sud... mais chacun fait son truc avec les moyens du bord...
    Une faible variation de température entre la nuit et le jour peut-être utile.

    Des endroits comme une cave, un garage pourront être utilisés. Le bac d'un frigidaire en dernier recours.

    Précaution avant le repos hivernal
    Les colonies devront être particulièrement bien nourries avant la mise au frais.

    Précaution à la sortie du repos hivernal
    Il ne faut pas réchauffer sa colonie trop brutalement , la hausse des températures doit se faire très progressivement

    Dernière mise à jour le : 30-05-2010 par hugo, gabryele, Elrou, Haricot

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  4. Annexes

    4.1 Les erreurs courantes des débutants ...

    - Construire un nid trop vite
    Se lancer dans la construction d'un nid est toujours très exaltant. Mais attention : on a souvent tendance à construire son nid trop tôt, parfois avant même d'avoir une colonie avec suffisamment d'ouvrières pour y emménager. Ces nids sont souvent trop grands et parfois inadaptés à l'espèce qu'on envisage d'y mettre. Il faut prendre le temps d'élever sa petite colonie en tube et de bien connaître les besoins des fourmis élevées avant de leur construire un nid adapté aussi bien en taille qu'en surface humide, configuration des chambres et galeries, matériaux utilisés .... etc ... Ne mettez pas la charrue avant les bœufs

    - Regarder trop souvent sa reine ou sa colonie : c'est source de stress. Elles ont besoin de calme. Elles doivent s'habituer à la lumière ( attention au flash) et ne pas subir de changements trop rapides ( température, bruit...)

    Dernière mise à jour le : 30-05-2010 par Elrou, Cékiki, Tetoro, gabryele, Haricot

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    4.2 Les genres de fourmis faciles à élever - à conseiller aux débutants -

    Il est courant de commencer avec Lasius niger, mais ce n'est en rien une obligation. Lisez la fiche d'élevage de cette fourmi et vous comprendrez pourquoi.

    Plutôt que de vous fixer une espèce à acquérir, observez les espèces de vos départements et voyez ce que vous pouvez trouver comme reine.

    Les fourmis dont le développement est rapide et facile et qui sont très COMMUNES :

    image de la galerie


    * Lasius niger: assez grosses, elles mangent de tout et ont et un développement satisfaisant. Elles sont très tolérantes par rapport aux variations d'humidité et aux conditions d'élevages. Elles sont très communes.
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    image de la galerie


    * Lasius emarginatus: Même morphologie queLasius niger avec un thorax orange, et une taille un poil plus conséquente. Nécessite moins d'humidité. Se trouve souvent sur les balcons et terrasses : elles apprécient les interstices des matériaux de construction. Les reines peuvent présenter des physogastries particulièrement impressionnantes.
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    image de la galerie


    * Lasius flavus: semblable à Lasius nigerpour la morphologie, mais de couleur jaune, elle peut avoir des comportements légèrement différents. Peut-être moins aisé en élevage que Lasius niger, mais peu difficile.
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    * Tetramorium caespitum : petites, mais au développement très rapide. Très actives. Elles possèdent un couvain tout en dégradé de blanc-jaune-marron, très joli et abondant. C'est toujours agréable quand on débute d'avoir un joli couvain :)
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    image de la galerie


    * Pheidole pallidula : petites mais la croissance de la colonie est extrêmement rapide (et ça pour un débutant, c'est sympa). Elles possèdent de vrais majors (soldats) apparaissant tôt dans la colonie (ça aussi c'est sympa). Comportement interessant dans l'aire de chasse toujours explorée. Leurs mandibules puissantes pourront venir à bout du béton cellulaire si elles se sentent à l'étroit et elles trouveront le moyen de se faire la belle. Pour débuter cette espèce ne conviendra donc qu'à des éleveurs habitant la région ou elle vit pour éviter tout risque d'invasion. (Au nord, pas de Pheidole pallidula )
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    Les fourmis dont l'élevage n'est pas déconseillé mais ... :


    image de la galerie


    * Messor barbarus : vous êtes fan, mais sachez qu'il existe bien d'autres espèces aussi spectaculaires (notamment d'autres Messor sp). A partir d'une reine, il faudra attendre quelques mois avant l'apparition des premières ouvrières. De plus la fondation à partir d'une reine seule n'est pas évidente (stress facilement). A partir d'une fondation, il faudra un nid bien étudié (niveau humidité), la croissance n'est pas particulièrement spectaculaire.
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    * Crematogaster scutellaris : une belle fourmi du sud, tête rouge et abdomen en forme de cœur. Appelée fourmi acrobate : elle relève son gastre au dessus de sa tête en position agressive. Elle ne demande aucune humidité, la croissance peut-être très rapide, mais la fondation peut-être laborieuse.
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    image de la galerie


    * Myrmica rubra : mangent de tout, très actives, aiment beaucoup l'humidité. Un peu coquine niveau évasion. C'est la dénommée fourmi rouge, qui pique. Voir les autres Myrmica sp. Attention, la fondation est parfois laborieuse !
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    Les fourmis dont l'élevage est plutôt déconseillé :

    image de la galerie


    * Camponotus sp car leur évolution est lente et risque de vous décourager, malgré leur taille très impressionnante.

    Dernière mise à jour le : 12-12-2011 par hugo, microtom, Elrou, gabryele, Mandibule, bidou, Tetoro, toto, Toms, Haricot, adame

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